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Article de fond

Guerre ou paix

L’amour améliore les choses.

Charles F. Stanley 1 août 2020

Illustration d’Adam Cruft

L’amour améliore les choses.

Garder rancune est tentant, mais Dieu bénit ceux qui procurent la paix. Le Seigneur se sert de la situation de Joseph, dans l’Ancien Testament, pour préserver la nation d’Israël en prévision de la venue du Messie. Le pardon que Joseph accorde à ses frères peut aussi nous inspirer à agir pour le bien de tous. Dieu nous bénit pour que nous bénissions les autres, mais il ne peut le faire que lorsque les tensions sont apaisées.

Lire

Genèse 45.4-28

Arrière-plan

Jaloux de Joseph, ses frères l’ont vendu comme esclave 13 ans plus tôt et ont laissé sous-entendre à leur père que son fils était mort. En temps voulu, celui-ci est devenu puissant en Égypte. Venus pour acheter du blé durant une famine, ses frères ne reconnaissent pas Joseph.

Réfléchir

Les frères de Joseph l’ont opprimé, mais même quand ils le reconnaissent, ils ne lui demandent pas pardon.
→ Joseph révèle son identité à ses frères et les prie de s’approcher de lui (Ge 45.4). Cette situation contraste vivement avec la dernière fois où Joseph s’est approché de ses frères, que ceux-ci l’ont dépouillé de sa tunique et l’ont jeté dans une citerne (Ge 37.23,24). Que pensez-vous que Joseph ressentait maintenant envers ses frères? Qu’éprouveriez-vous si vous invitiez quelqu’un qui vous a blessé à s’approcher de vous?
Inviter un offenseur à s’approcher de nous peut sembler impossible, mais c’est parfois tout ce qu’il faut pour que nous puissions lui accorder notre pardon.
→ Aux yeux du monde, Joseph serait justifié de dénoncer ses frères, mais il ne le fait pas. Il se réjouit plutôt que Dieu, selon son dessein, veut les sauver (45.5-8). Même si nos malheurs ne s’insèrent peut-être pas dans son plan aussi important, nous savons que Dieu fait tout concourir à notre bien (Ro 5.8). Quel point commun y a-t-il entre faire confiance à Dieu et présenter l’autre joue? (Mt 5.39).
→ Jésus compare les artisans de la paix à des « fils de Dieu » (v. 9). Ailleurs, « fils de votre Père » fait aussi référence à ceux qui aiment leurs ennemis (v. 44,45). L’artisan de la paix n’est pas seulement le médiateur entre des gens, mais aussi celui qui renonce à la rancune, comme Joseph. Décrivez une chose que vous avez faite récemment, ou que vous pourriez faire pour favoriser la paix.

Suite de l’histoire

La paix entre Joseph et ses frères entraîne un changement remarquable : Joseph offre à ses frères et à son père de demeurer en Égypte, ainsi que des provisions pour les aider à survivre durant les années de famine.
Quand la tension entre des gens s’apaise, ils ressentent souvent un profond soulagement et une grande joie.
→ Pourriez-vous faire pour une personne quelque chose que vous avez remis à plus tard à cause d’un conflit non résolu? Comment pouvez-vous préparer la voie pour la bénir?
→ Après que Joseph s’est expliqué et a pardonné à ses frères, tout le groupe pleure, s’étreint et discute (Ge 45.15). Quand la tension entre des gens s’apaise, ils ressentent souvent un profond soulagement et une grande joie (même si plus tard, au verset 24, Joseph doit rappeler à ses frères de ne pas se disputer). Avez-vous déjà vu ce genre de changement dans une dynamique de groupe ou une relation mouvementée? Avez-vous pu maintenir ce changement ou dû ramener la paix?

Réfléchir

La paix guérit les blessures et nous restaure.

→ Lorsque Jacob, le père de Joseph, est convaincu que son fils est vivant et qu’ils seront réunis, on lit au verset 27 que son esprit « se ranima ». C’est le même mot qu’on utilise en 1 Chroniques 11.8 pour reconstruire une ville en ruine. Au verset 28, Jacob est appelé « Israël », le nom que Dieu lui a donné des années plus tôt (Ge 32.28). Les efforts déployés pour promouvoir la paix peuvent beaucoup adoucir la souffrance des autres.

Aller plus loin

Voyez comment cette étude s’applique à votre vie.

Procurer la paix est un appel sacré et l’une des joies du chrétien. Même si cela veut souvent dire que nous devons y consacrer de grands efforts, nous ne devrions jamais sous-estimer la puissance du Saint-Esprit. Sa présence peut provoquer de fortes réactions sans que nous disions un mot. Que la réaction en soit une de peur ou d’amour dépend du cœur de l’autre.

→ Les croyants sont « un parfum de Christ » (2 Co 2.15,16). Votre présence a-t-elle eu cet effet sur les autres? Si oui, avez-vous été étonné de constater que cela avait peu à voir avec vous personnellement?

→ Que voulait dire Jésus par ces mots : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée » (Mt 10.34)? Procurer la paix peut-il être compatible avec la division que l’Évangile produit souvent? Comment?

→ Vous avez peut-être connu des situations où vous ne pouviez pas apporter la paix, comme avec des gens qui refusent de se réconcilier ou de pardonner. L’Écriture nous enseigne à ne pas rendre injure pour injure, mais à bénir, car celui qui bénit héritera aussi la bénédiction (1 Pi 3.9). Que pouvez-vous faire aujourd’hui pour bénir quelqu’un qui refuse la réconciliation?

→ Par le Saint-Esprit, nous avons le privilège d’offrir la paix en tout lieu. Même avec ceux qui refusent Jésus, nous pouvons demeurer aimants si nous nous rappelons d’imiter la douceur de Jésus en annonçant l’Évangile.

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