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Article de fond

La foi porte-t-elle à rire?

1 mai 2025

Illustration de Sol Cotti

Dieu rit-il? Si oui, sommes-nous justifiés de rire avec lui? Nous pourrions d’abord répondre « non », car comme l’Écriture dit de Dieu qu’il est saint et digne de tout honneur, nous présumons que nous devons l’adorer avec sérieux. Pourtant, Dieu nous commande aussi de nous réjouir. En réalité, le rire paraît fréquemment dans la Bible, et Dieu serait probablement heureux d’entendre les siens rire plus souvent.

CONTEXTE

Il arrive couramment que les psalmistes affirment qu’ils étaient désespérés jusqu’à ce qu’ils se souviennent de la présence de Dieu et de ses interventions dans leur vie. Ils en ont été si remplis de joie qu’ils ont dû se mettre à chanter et à danser!

LIRE

Psaume 30

RÉFLÉCHIR

Il est difficile de chanter et de danser follement sans rire. Dieu veut que sa présence dans notre vie nous remplisse de joie.

  • Dieu œuvre à la restauration et à la libération de son peuple dans toute l’Écriture. « Tu as changé mon deuil en allégresse, tu as délié mon sac et tu m’as ceint de joie » (Psaume 30.11), dit David. Quand êtes-vous immédiatement passé des larmes au rire? Décrivez ce que vous avez ressenti en éprouvant ces émotions contradictoires l’une à la suite de l’autre.

Les fêtes et les festivals juifs sont en général joyeux, mais c’est surtout le cas lors de Pourim (la fête en mémoire d’Esther). Lors de cette fête, on célèbre le revirement soudain de situation qui a permis aux Juifs d’échapper à l’annihilation totale et de punir leur ennemi, Haman.

  • Il y a plus d’un rire. L’Écriture mentionne un rire méchant, comme se moquer de Dieu ou des siens (Néhémie 2.19). Il est cependant possible de changer ce rire. Sara a ri en entendant dire qu’elle aurait un enfant dans son âge avancé (Genèse 18.12). Pourtant, des mois plus tard, elle a de nouveau ri de joie, car elle avait donné naissance à un fils (Genèse 21.6). Quels facteurs peuvent transformer un rire moqueur en un rire de joie?

En hébreu, le terme tsachaq signifie « rire, se moquer de, plaisanter », selon le contexte. Dans le cas de Sara, les trois sens auraient pu s’appliquer!

  • L’Ecclésiaste reprend cette progression de la souffrance vers le chant en disant qu’il y a « un temps pour pleurer et un temps pour rire; un temps pour se lamenter et un temps pour danser » (3.4). Le rire et la tristesse peuvent se chevaucher. Si cela vous est arrivé, que vous a enseigné cette expérience?

SUITE DE L’HISTOIRE

En prenant un corps, Jésus ne voulait pas condamner le monde, mais le sauver et lui apporter la joie.

  • Examinons les annonces de la naissance de Jésus dans les Évangiles. En apprenant qu’elle deviendrait enceinte, Marie a loué le Seigneur, et ses paroles rappellent celles des psaumes où Dieu est béni pour avoir transformé les difficultés en réjouissances (Luc 1.46-55). En proclamant la naissance du Sauveur, les anges ont annoncé « la bonne nouvelle d’une grande joie » (2.10). Après avoir vu l’étoile, les mages « éprouvèrent une très grande joie » (Matthieu 2.10). Songez à votre réaction lorsque vous avez reçu une excellente nouvelle. Que vous a enseigné ce moment de joie à propos du Seigneur?

Abraham aussi a ri à l’idée de devenir père à l’âge de 100 ans (Genèse 17.17). L’Éternel a choisi de nommer cet enfant Isaac (il rit), car ce prénom témoigne non seulement de la joie résultant du miracle, mais également de l’omniscience de Dieu, qui connaissait la réaction du couple à cette annonce.

  • La Bible montre que Dieu ne veut pas nous effrayer pour s’assurer notre obéissance. Il désire nous bénir au moyen de son salut et de sa présence, et il veut que nous en éprouvions une grande joie. Qu’est-ce qui vous pousse à le louer avec enthousiasme? Comment le louer davantage au quotidien?

On associe souvent l’adoration au Temple aux sacrifices de culpabilité. Cependant, Lévitique 7 mentionne des sacrifices de reconnaissance (v. 12), où l’on partageait avec joie le sacrifice avec plusieurs personnes. Certains croient qu’on lisait le Psaume 30 lors de ces fêtes.

  • Jésus et les auteurs des épîtres nous exhortent à nous réjouir même dans les difficultés (Matthieu 5.11,12; Jacques 1.2), car Dieu œuvre dans toutes les situations. Qu’avez-vous appris dans les moments d’adversité où Dieu vous a consolé?

RÉFLÉCHIR

Notre Dieu saint nous invite à l’adorer sincèrement, et à l’occasion, par la danse et le rire en raison d’une joie que l’on ne peut contenir.

  • Quand nous connaissons souffrances, pertes et deuil, nous devrions adorer Dieu avec révérence et nous attrister. Dieu nous écoute toujours et veut nous bénir. Même si nous sommes incapables de rire aujourd’hui, sachons qu’un jour nous serons remplis de joie en sa présence.

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