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Article de fond

Des couleurs lumineuses

Au moyen d'un grand deuil, Dieu révèle son appel à Dressler Smith.

Joseph E. Miller 1 janvier 2022

→ À Camden, au New Jersey,  le soleil caresse des chênes massifs tandis que l’artiste Dressler Smith fixe une feuille de papier blanche posée sur un chevalet devant elle. Elle observe l’un des arbres et commence à l’esquisser. C’est la première fois en deux ans que cette artiste de longue date se remet à la peinture. Le décès de sa mère — sa confidente et sa source d’encouragement — l’a presque démolie. Tout ce qu’elle arrive à dessiner aujourd’hui dans le parc, c’est le contour d’un chêne qui jette son ombre sur l’herbe vert émeraude.

Il n’en a pas toujours été ainsi. Dressler dessine depuis qu’elle a cinq ans, et elle en attribue tout le mérite à ses parents qui lui ont inculqué un amour profond de l’art. Chaque dimanche, tandis que sa mère jouait le piano à l’église, Dressler s’assoyait à ses côtés et dessinait. Sa mère a continué de l’encourager même lorsqu’elle est devenue adulte. Les deux femmes avaient pour habitude d’écouter des cassettes du pasteur Stanley ensemble et, si la fille se sentait seule ou angoissée, sa mère lui fournissait un enregistrement d’une prédication adaptée à son besoin.

Un an après le décès de sa mère, Dressler a vécu une deuxième tragédie. Elle a quitté son domicile sans éteindre une chandelle et, à son retour, sa maison était en flammes. Elle a pratiquement tout perdu : la plupart de ses peintures et tous les biens de sa mère, y compris sa collection de cassettes. Pour la première fois depuis son enfance, Dressler a cessé de peindre et de dessiner. Elle s’est même demandé à quoi lui servait sa créativité.

Elle a compris que ses pièces d’art sont plus que de belles peintures; elles témoignent du Créateur lui-même.

Au fil du temps et de l’encouragement de ses proches, Dressler s’est remise à son art. Elle a présenté quelques peintures à une dame en espérant qu’elle accepterait de les exhiber dans un hôpital local. « Ils ne vous laisseront jamais exposer vos peintures dans cet endroit, lui répondit-elle. Elles sont trop spirituelles. »

Dressler n’avait jamais considéré son art sous cet angle. Elle ne l’avait pas vu comme un témoignage de sa relation avec Dieu. En cet instant, elle a compris que ses pièces d’art sont plus que de belles peintures; elles témoignent du Créateur lui-même.

Dressler aime encourager les autres àcréer de belles oeuvres à leur tour.

Cet incident s’est déroulé il y a 18 ans. Depuis, Dressler continue d’exercer son art en signe de dévouement à Christ. Elle s’explique enfin pourquoi Dieu l’a ainsi douée : pour refléter sa beauté et sa majesté.

Elle s’est récemment mise à dessiner des vitraux pour des églises locales. Dans l’un, Jésus bénit de petits enfants; dans un autre, Simon de Cyrène aide Christ à porter sa croix. On a placé son vitrail préféré, qu’elle a nommé Dimanche matin, dans le sanctuaire de sa propre église. Il dépeint des gens ayant les mains levées en signe d’adoration. S’inspirant des courtepointes afro-américaines, ce vitrail est riche en couleurs — jaune, orangé, rouge, pourpre et bleu — que l’artiste présente à Dieu en signe de reconnaissance. 

Photos de Ben Rollins

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