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Article de fond

La recette du bonheur

1 novembre 2025

Illustration de Sarah Cliff

« T’inquiète pas, sois heureux. » Ce conseil n’a pas vu le jour lors du succès des années 1980, Don’t worry, be happy. Il reprend toutefois une vérité de l’Écriture, mais avec une grande différence. Les paroles de Paul représentent bien plus que des platitudes. Sa recommandation de ne s’inquiéter de rien (Philippiens 4.6) se situe dans le contexte d’instructions transmises pour nous réconforter et nous donner la paix de Dieu.

CONTEXTE

Paul a écrit aux Philippiens pour les encourager et les remercier de leur soutien financier.

Le mot platitude signifie « caractère de ce qui est plat, sans originalité » et aussi « caractère de ce qui est dépourvu d’intérêt ». En étudiant l’Écriture, nous nous assurons de croître et d’avancer sur le plan spirituel.

LIRE

Philippiens 4.1-9

RÉFLÉCHIR

En attachant de la valeur aux mauvaises choses, nous pourrions être déçus, mais si nous priorisons le royaume de Dieu, il nous accordera sa joie.

  • Paul était en prison quand il a écrit à l’Église de Philippes. Or, ces chrétiens étaient aussi éprouvés en raison des incroyants qui les rejetaient, des fausses doctrines qui circulaient et des conflits internes qui y régnaient. D’ailleurs, l’Église a été soumise aux mêmes pressions dès son origine. Lisez Philippiens 1.29,30. Que vous révèlent ces versets sur Paul, les Philippiens et Jésus? Nommez un problème qui vous pèse.

  • Quelle était la source de joie de Paul (4.1)? Les Philippiens étaient sa « couronne » parce que sa prédication les avait amenés à Christ. Il se réjouissait du triomphe de l’Évangile et du royaume de Dieu. Comment son optique a-t-elle gardé Paul de désespérer en prison? Le verset 1 exhorte les chrétiens à demeurer fermes dans le Seigneur. Dans les difficultés, sur quelles promesses de Dieu vous appuyez-vous? Comment vous encouragent-elles à tenir ferme?

Une riche culture militaire influençait beaucoup Philippes, car des soldats romains à la retraite y avaient été envoyés en vue de coloniser la région. C’est probablement la raison pour laquelle Paul a utilisé des termes militaires comme : « combattant d’une même âme » (1.27) et « compagnon de combat » (2.25).

  • Pour ne pas succomber aux pressions externes, nous devons veiller sur nos pensées. Au verset 2, Paul invite deux croyantes « à avoir une même pensée dans le Seigneur ». Nous devrions aussi fixer Jésus des yeux et penser comme lui. En quoi cela favorise-t-il la paix dans les moments douloureux?

SUITE DE L’HISTOIRE

Paul fournit plus d’indices en vue de garder la paix.

  • À deux reprises, Paul utilise le verbe chairó (se réjouir, être heureux), et en fait un commandement (v. 4). La joie peut devenir une action plutôt qu’un sentiment. Quel aspect pourrait revêtir cette action pour vous : chanter? faire de l’exercice? jardiner? Pourquoi l’expression « dans le Seigneur » est-elle essentielle à la réjouissance (v. 4)?

Quant à l’appel à se réjouir (Philippiens 4.4), le ministre du culte du 17e siècle Matthew Henry a écrit : « Toutes nos joies doivent trouver leur aboutissement en Dieu […] Dieu est assez grand pour nous fournir des sujets de joie, même dans les pires circonstances. »

  • Les recommandations suivantes se trouvent aux versets 5 et 6 : 1. Réagir avec amour, ce qui nous fait éviter d’attiser le conflit. 2. Être conscients de la présence de Christ, car nous en sommes réconfortés et motivés à bien agir. 3. Demander à Dieu son aide, car nous l’intégrons à notre difficulté. 5. Remercier Dieu, car cela est approprié et édifie notre foi. Lisez tout haut les résultats de ces actions (au verset 7).

  • Nous pouvons perdre notre paix, même quand nous suivons ces étapes. Il est donc crucial de bien garder nos pensées (v. 8). Paul recommande que ces instructions soient « l’objet de vos pensées »; en quoi son conseil change-t-il votre point de vue au quotidien?

  • La dernière étape est simple, mais essentielle : pratiquer sans cesse ce que nous avons appris. Nos petites décisions de tous les jours — pardonner, nous réjouir, prier et entretenir de bonnes pensées — déterminent la mesure de paix que nous ressentirons quand nous serons éprouvés.

Le verbe grec ginóskó (4.6) est traduit ainsi : « […] faites connaître à Dieu vos demandes ». Il ne signifie pas une demande rapidement formulée sans y penser, mais une requête précise.

RÉFLÉCHIR

Les platitudes ne nous profitent de rien, mais la lecture en contexte de la Parole de Dieu et sa mise en pratique nous enrichissent.

  • L’Écriture est parfois mystérieuse, mais elle nous fournit également des conseils pratiques pour nous faire goûter une joie véritable malgré les difficultés. Il importe donc de savoir si un passage est doctrinal ou s’il doit être mis en pratique (comme c’est le cas ici).

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