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Article de fond

Il me fait reposer

Quand Reed Skinner a dû quitter le champ missionnaire, Dieu lui a rappelé sa propre nature et sa manière d'agir.

John VandenOever 1 février 2021

→ Reed Skinner trouve tout naturel d’avoir  traversé des mers, parcouru des routes de gravier et gravi des sentiers abrupts pour annoncer l’Évangile. Il a œuvré tant au Moyen-Orient afin d’établir une base pour de nouveaux missionnaires, qu’au Honduras, où il a prié avec des croyants sur une crête de montagne. Toutefois, quand la COVID-19 s’est répandue dans le monde, Reed a dû rester en quarantaine dans sa ville natale, à Gainesville, en Géorgie.

Pendant douze ans, Reed, sa femme, Kim, et leurs trois enfants ont vécu au Honduras, où Reed s’est occupé d’une Église située dans les montagnes, parmi un peuple isolé, les Tolpans. Maintenant séparé d’eux, Reed garde le moral, encouragé par le fruit que produit la tribu.

Quelques années auparavant, un conseil tribal antagoniste à l’Évangile avait réussi à se débarrasser du pasteur du village. Les Tolpans ont depuis remplacé les membres du conseil par des chrétiens et choisi un nouveau pasteur qui forme les croyants et outille les responsables.

À cause de la COVID-19 qui sévit toujours, il ne peut y avoir de rencontres d’Église, principalement à cause du taux élevé de tuberculose, de maladies respiratoires et d’asthme parmi les Tolpans. « Nous n’avons jamais vécu de pandémie avant aujourd’hui, raconte Reed, mais grâce au Messenger, le peuple a pu grandir spirituellement. » Pendant des années, Reed a marché plusieurs heures chaque semaine pour se rendre sur les crêtes des montagnes parsemées de maisons toutes simples. Lorsqu’il le pouvait, il laissait deux Messenger à chaque maisonnée, un pour le mari qui cultivait café, maïs et fèves, et l’autre pour sa femme, à la maison avec les enfants.

Pendant sa quarantaine, Reed a conversé par vidéobavardage avec les responsables de dix Églises partenaires dans le Honduras. Il a fait de son mieux pour encourager ceux qui étaient débordés par les requêtes de leur peuple et mal équipés pour résoudre les difficultés liées à la pandémie.

Il a aussi gardé le contact avec deux Honduriens coincés pendant des mois en Argentine. Ceux-ci se préparaient à partir comme missionnaires au Moyen-Orient, où ils croyaient que les besoins étaient les plus criants. Pendant trois ans, Reed s’est occupé à créer des partenariats pour soutenir cette mission, et Dieu a amené des dizaines de musulmans à Jésus-Christ. Toutefois, de nombreux nouveaux croyants ont payé cher leur conversion, car ils ont perdu leur famille, et certains, même leur vie. Le besoin d’aide venant de l’extérieur continue d’être important.

Corban, Reed et Kim Skinner chez eux, à Gainesville, en Géorgie

Pendant qu’il attendait que la pandémie diminue afin de retourner au Honduras, Reed cherchait à s’aligner sur la volonté de Dieu. « Les Américains ont l’arrogance de penser qu’ils peuvent voyager n’importe où dans le monde et ils trouvent difficile de ne pouvoir entrer dans certains pays. » Toutefois, en demeurant vigilant et dans la prière, Reed s’est adapté à la quarantaine et mis au diapason de la volonté parfaite de Dieu. Après tout, le Seigneur est toujours sur scène, même quand nous n’y sommes pas.

Photos de Ben Rollins

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