Passer au contenu principal
Article de fond

Une foi pour les jours sombres

Victime de nombreuses tragédies, Michaela Pittman continue malgré tout d'espérer.

Tim Rhodes 1 juillet 2022

Michaela Pittman


ASSISE DANS SON CAMION 18 ROUES, Michaela Pittman regarde le terrain plat qui s’étend à l’infini. Quand elle est au volant et que le paysage est monotone, elle repense aux temps durs qu’elle a vécus. Maltraitée et abandonnée durant sa jeunesse, Michaela a découvert Christ par l’entremise de sa mère adoptive. Jésus est par la suite devenu son compagnon et lui a donné la force de vivre par la suite de grands chagrins : un mariage toxique, un divorce et la perte d’êtres chers.

Quand son petit-fils, Jeremih, est né, on lui a diagnostiqué un laparoschisis, une malformation congénitale qui fait que les intestins se trouvent à l’extérieur du corps. Il n’est pas rare que les bébés ainsi affligés développent bien des complications et vivent peu longtemps. Michaela et sa fille, Desi, ont reçu peu d’encouragements des médecins qui ont dû opérer Jeremih à maintes reprises. Lorsque l’enfant a eu 10 mois, sa mère s’est suicidée. Michaela a alors adopté son petit-fils et s’est consacrée à ses soins. Trois ans plus tard, après avoir subi plus de 150 opérations, il est mort dans ses bras.

« J’étais vraiment très fâchée. Dieu m’avait tout enlevé. Je lui ai dit : Je sais que les enfants t’appartiennent, mais est-ce que je n’ai pas déjà assez souffert? » Et pourtant, Michaela a compté sur Dieu jour après jour pour qu’il lui accorde la force requise en vue de continuer. Certains matins, tandis qu’elle se tenait dehors à regarder le soleil poindre à l’horizon, elle entendait Dieu lui murmurer : « Ma fille, voici un nouveau jour que tu es capable de vivre. »


« Jusqu’à ce que l’on vive de telles épreuves, on ignore l’état de sa foi. Il faut avoir mémorisé l’Écriture », dit-elle.

Elle rentrait, écoutait les leçons du pasteur Stanley sur son application In Touch et prenait des notes. « Jusqu’à ce que l’on vive de telles épreuves, on ignore l’état de sa foi. Il faut avoir mémorisé l’Écriture », dit-elle.

Dans le but de rebâtir sa vie, Michaela a commencé à conduire des camions. Ses longs trajets lui donnaient le temps de réfléchir à son vécu et de le gérer. Elle louait aussi Dieu pour le sentier qu’il avait choisi pour elle. À l’heure actuelle, elle tente de fonder une maison où les proches des enfants ayant subi des transplantations pourraient demeurer, du genre de celles où elle est elle-même restée quand elle s’occupait de Jeremih.

Entre-temps, elle prépare des paniers-cadeaux pour les offrir aux parents des enfants soignés à l’hôpital pédiatrique où Jeremih a reçu ses traitements. En travaillant à ces paniers, elle se rappelle à quel point elle s’est sentie seule durant cette période et que Dieu l’a soutenue.

Michaela tient sa photo préférée de sa fille, Desi, et de son petit-fils, Jeremih.Michaela Pittman

Michaela Pittman


Chaque mois d’août, Michaela se remémore le décès de Jeremih. Elle passe du temps avec sa famille, célèbre la vie de son petit-fils en racontant des histoires qui portent sur lui et termine la journée par un repas et un lancement de ballons. En regardant les ballons s’envoler, Michaela, ragaillardie par ses souvenirs de Desi et de Jeremih, est plus déterminée que jamais à accomplir la bonne œuvre qui l’attend.


Photos d’Keith Pitts

Autres articles