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Article de fond

Une immense espérance

En s'inspirant de son passé douloureux, Dolly Martin donne de l'espoir aux démunis.

Tim Rhodes 1 avril 2022

→ Dolly Martin reprendson souffle  avant de s’attaquer à l’un des bacs empilés dans son fourgon loué. Après l’avoir attiré avec effort vers elle, elle se tourne pour le déposer sur une table pliante qu’elle a placée dans un petit stationnement au centre-ville de Phoenix. Elle s’éponge le front, mais installe tout rapidement.

Des rangées de tentes et d’auvents s’étendent sur plusieurs pâtés de maisons. Des vêtements sèchent sur des clôtures grillagées et des chariots de supermarchés longent les trottoirs. Dolly se rappelle les visages et les noms des gens qu’elle a rencontrés la dernière fois; elle les salue tous chaleureusement quand ils sortent de leurs tentes de fortune.

C’est au début de 2021 que Dolly a créé une organisation pour aider, un tant soit peu, les sans-abri. Désormais, elle livre une fois par mois des produits essentiels à une centaine de personnes. « Nous apportons toujours des boissons froides et des collations, mais aussi chaque fois quelque chose de spécial : matelas, couvertures, souliers ou manteaux. »

« Dans l’un de ses messages, le pasteur disait que pour vivre réellement, il faut se donner. Cela m’a beaucoup parlé. »

Dolly a toujours été sensible aux besoins des sans-abri. Durant son enfance et après qu’elle est devenue mère de famille monoparentale, elle a sans cesse fait face à la pauvreté. « Je devais occuper trois emplois juste pour boucler les fins de mois, et je n’y arrivais pas. Je connais la pauvreté. »

Parfois, le désespoir avait le dessus. Ce n’est qu’après avoir entendu le pasteur Stanley à la radio qu’elle a trouvé la paix, malgré ses difficultés. « Si Dieu n’avait pas utilisé le pasteur Stanley, j’ignore où j’en serais. » Il lui a fait voir les promesses de Christ, grâce auxquelles sa douleur s’est dissipée. « Je me suis sentie aimée et libérée. »

Comme Dolly retrouvait un certain équilibre financier, elle a repensé à son passé et a voulu aider des gens vivant dans des circonstances semblables aux siennes. « Dans l’un de ses messages, le pasteur disait que pour vivre réellement, il faut se donner. Cela m’a beaucoup parlé », affirme-t-elle.

Chaque mois, Dolly Martin distribue deschoses essentielles à des habitants ducentre-ville de Phoenix, en Arizona.

Au début, Dolly a eu de la difficulté à accumuler assez de choses pour sa distribution mensuelle. Au cours des semaines, elle acquiert lentement le nécessaire qu’elle range dans son garage, autour de sa voiture et de bacs contenant ses effets personnels. C’est là qu’elle planifie ses opérations; en fait, c’est elle qui accomplit la plus grande partie du travail. « Il est très difficile de recruter des bénévoles, mais je suis prête à me rendre seule sur place. Une personne suffit. »

Dolly joint à chaque objet un message encourageant ou un verset biblique afin d’annoncer l’Évangile à tous. Elle va de tente en tente, parle et prie avec des gens. Malgré la chaleur de l’Arizona et les efforts requis, rien ne peut l’empêcher de prêcher l’amour de Christ et la liberté qu’il offre. « Je ne veux pas organiser une simple distribution. Je veux parler aux autres de l’espérance que j’ai trouvée. Je me rappelle les jours où j’étais désespérée. Les gens doivent savoir qu’il y a plus à la vie que ce qu’ils voient. »

Photos de Keith Pitts

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